Ce fut la première femme africaine reçue à Polytechnique en 1976. Elle a été récompensée comme « La scientifique de l’année 2005» pour ses recherches sur l’intelligence artificielle par le prix Irène Joliot-Curie qu’elle a dédié à son père. Née à Dakar en 1956, elle est issue d'une famille de 7 enfants et reçut une éducation très stricte. Dans son école, on disait que les Africains étaient moins intelligents que les Blancs. Du coup, elle travailla encore plus fort. Son parcours scolaire est sans faute et au baccalauréat scientifique elle obtient d’excellentes notes ; le 1er prix en mathématiques, en français, en latin à son lycée de Dakar au Sénégal et les félicitations du jury.

En secret, elle souhaite être écrivain mais ses professeurs la poussent vers un tout autre domaine, les mathématiques. Alors qu’elle n’a que 20 printemps, elle intègre la prestigieuse Ecole polytechnique. Mais elle ne s’arrêtera pas en si bon chemin, elle empochera à l'Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications, un DEA en informatique et fera une thèse sur la spécification du parallélisme. Et dire qu’elle voulait devenir écrivain…

Rose intègre en 1985 l'Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique, situé à Sophia-Antipolis, le pôle technologique de Nice. Là-bas, elle et son équipe se concentrent sur les méthodes et les outils d’aide à l’acquisition des connaissances. Elle est nommée rapidement Directrice de recherche et également responsable scientifique du projet ACACIA. En 1995, avec l’explosion du web, sa mission est de mettre en forme des méthodes et des outils de logiciels qui permettront à des entreprises de partager leurs connaissances ; en quelque sorte de mettre en place une mémoire commune. Rose Dieng vit désormais en France et elle va bientôt réaliser son rêve de petite fille, écrire un livre sur ses mémoires.